Pour ou contre

Accueillir l’étranger, est-ce un devoir, une contrainte, un geste charitable ou un effort surhumain ? Suite à quelques réactions qu’a engendrées la mise en ligne de notre site, la question vaut d’être posée.

En fait, dans la proposition que nous fait la Fondation Josefa, la réponse est inhérente à la question. En effet, il ne s’agit pas d’un devoir à assumer au sens juridique du terme, mais d’abord d’un fait. Car l’Etat, souverain, a reconnu en cet autre, le réfugié, une personne qui, en respect des conventions internationales, est, de droit, accueillie et ainsi invitée à s’insérer dans la société hôte qui la reçoit.

Dès lors, cet état, cette situation, engendre une attitude qui n’est pas de l’ordre du « pour ou contre », mais bien au contraire de l’ordre éthique (le juridique étant déjà acquis). L’enjeu est d’inventer ou de construire un « ensemble », comme si, demain, à notre tour, nous étions dans une situation telle que nous devions trouver refuge vers un « ailleurs » plus ou moins hospitalier.

Sans doute la réponse varie-t-elle, selon le cœur, selon l’histoire de chacun. Cependant, il demeure que l’engagement à penser une vie ensemble, comme si demain, déjà, nous situait ailleurs, doit être éthique et durable.

Ainsi, la Fondation Josefa invite à imaginer une Maison qui favorise un « modèle » de vie, associée, développée sur un intérêt réciproque, économique et social. Chacun, pour ou contre (fuir son propre pays), de part et d’autre, se voit investi d’un enjeu, d’un geste dont les fruits sont souvent peu ou pas perceptibles, à court terme, mais dont le champ des possibles sera d’autant plus large que, nombreux, nous aurons été associés à sa création.

C’est pourquoi, chacun, en son état, en son itinéraire, réfugié, citoyen belge ou européen, institution publique ou privée, entreprise ou personne physique, peut se sentir interpellé par la proposition de la Fondation Josefa. N’hésitez pas, contactez nous. Merci.