Qui n’est pas migrant… le devient

L'appréciation de la migration est essentiellement affaire de liberté. En effet, migrer, c'est réagir, c'est exprimer une résistance ou une soumission...

Poser un regard authentique sur la migration forcée, c'est en quelque sorte choisir d'entrer librement en migration du regard. Car vivre (ou se faire proche d') une migration forcée, c'est engager l'expérience plénière (ou relative) de l'abandon, de l'exil.

En sorte que migrer invite à migrer... Si je décide librement de me faire proche d'un migrant forcé, devenant réfugié, je me risque à migrer hors de mes frontières. La migration me devient personnelle.

La migration n'est pas un fait d'actualité, une réalité lointaine, un tragique possible pour autrui. Non ! La migration est au cœur de ma vie, de toute vie. Elle est le devenir de ma vie. Ensemble, devenons migrants hospitaliers.

Françoise