J’écris dans le train, et dans le train, je vis plusieurs migrations en même temps : un déplacement physique, un voyage intérieur dans mes pensées, et dans celles d’un autre en tournant les pages d’un livre, accompagnée des autres passagers…
Je pense à la Maison Josefa, c’est aussi un lieu qui offre des migrations multiples. C’est un carrefour propice au partage
d’une émotion,
d’un repas,
d’un regard
sur le pas de la porte
d’un quotidien
dans la cuisine, notre cuisine, ma cuisine
d’une tasse ou calebasse de maté
dans un salon
d’une histoire, de quelques mots en arabe, en français ou en anglais
d’une prière pour certains
d’une chanson pour d’autres
quelques notes de oud
un sourire ou un fou rire
de la joie
le lundi soir
des rencontres inattendues
de l’hospitalité
un rayon de soleil
dans le jardin.
Maïté