Le sens de nos migrations

Nous pourrions assurément nous interroger sur le « sens de nos migrations » au coeur d’une actualité historique qui bouleverse nos assises migratoires…

Certes, il serait bien d’articuler ce que nous entendons par « migrations » et par « sens ».

Le sens est parfois directionnel, mais, plus fondamentalement, le fruit d’un étonnement, l’expression d’une liberté particulière ou singulière.

Cette liberté, elle-même en migration, s’ouvre à construire une fécondité durable et partagée, pas seulement pour soi, ni pour autrui, (trop souvent bien maladroitement pensée comme telle : je veux aider les réfugiés à s’insérer, à trouver un sens perdu…!).

Bref, penser le sens de nos migrations s’entend d’un inter-dit, d’une réciprocité qui se jette dans les bras d’une économie autre car née d’une migration, de fait, transformatrice en soi. La migration, particulièrement forcée, entraine, voire impose, un renouveau qu’il est indispensable de laisser croître, au risque que nos migrations n’aient plus aucun sens à rechercher, à trouver, à partager, à vivre, entre nous tous migrants.

Delphine