Après l’accueil, le renvoi

Toutes les bonnes choses ont une fin… Ah bon ? Des bonnes choses, on voit la fin. Tiens ! Mais, de quoi parlez-vous ?

Soit l’accueil est « une bonne chose » et pourquoi devrait-il avoir un terme ? Soit il n’est pas vraiment « bon », et alors, « oui », il doit trouver un terme. Mais question : bon ou mauvais pour qui ? Qui sépare le « bon grain de l’ivraie » ? Qui décide, pour moi, pour toi, pour lui, pour elle, du terme de l’hospitalité et du retour versus renvoi ?

Quelle personne, quelle institution peut honnêtement se décréter apte à juger pour l’un et l’autre, pour soi et pour autrui, de l’accueil et de son échéance ?

Si je quitte ma maison, de force, devrais-je y retourner de force ? Hospitalité, accueil, dites-vous ?

A quel jeu jouons-nous ? Tantôt hospitaliers, tantôt accueillants, fiers de l’être, tantôt maîtres du départ, décideurs de la date du retour, voire du renvoi. Hypocrisie ou calcul ? Froide gestion politique ou peur ?

Bref, si l’accueil questionne, son terme encore davantage ; d’un côté comme de l’autre, la notion d’exil demeure.

A moins que, de toute part, ensemble, nous revisitions notre être-migrant qui tend notre regard vers des sociétés ouvertes et non pas des sociétés closes où les portes sont sous clés.

Jean-Jacques