Nombreux sont ceux qui veulent redéfinir la philanthropie car celle-ci présente souvent un sens unique : les uns donnent et les autres reçoivent...

Pour la Fondation Josefa, ce changement de paradigme rejoint le cœur de notre mission.

Aujourd’hui, de nombreux conflits divisent les peuples, et les personnes réfugiées en témoignent douloureusement, jusque dans leur chair et au prix de leur exil, de leur vie parfois. L’Iraq, la Syrie, le Kenya, la République Centrafricaine, Lampedusa, et bien d’autres terres, nous le rappellent quotidiennement.

Au cœur de cette actualité, des réalités nous interpellent fortement : ainsi en est-il des personnes réfugiées qui, un jour, ont dû tout quitter, pour rejoindre une terre avec l’espoir d’y trouver l’hospitalité. Quel regard poser ? Quel témoignage donner ? Comment nous déplacer, changer de position, pour faire de cette réalité quelque chose de neuf, à construire ensemble, où il n’y ait pas celui qui donne et celui qui reçoit ? Quel « vivre ensemble » allons-nous construire ?

Ce questionnement est porté par la Fondation Josefa qui travaille à l’aménagement, au cœur de la ville de Bruxelles, d’un espace d’hospitalité, la Maison Josefa, pour accueillir, héberger et accompagner des personnes réfugiées et des personnes (comme vous et moi), non affectées par une migration forcée.

Mais pourquoi poser ces questions en termes de « déplacement » ?

Jusqu’ici, nous semble-t-il, la question posée en matière de migration et d’intégration (voire d’assimilation) est généralement abordée en termes quantitatifs et problématiques et non pas en termes de cheminement commun, de co-insertion où les uns et les autres se reconnaissent sur le seuil d’un devenir, d’un vivre-ensemble renouvelé, durablement pacifié.

Le migrant, ce n’est pas l'autre, objet de mon regard, de « ma charité », mais moi, hier, aujourd’hui, demain.

Avec d'autres institutions, Josefa invite à se rappeler que la migration est, avant tout, humaine et, que, libre ou contrainte, elle concerne, un homme, une femme, un enfant, une famille, une communauté, bref un visage, un regard.

Dès lors, en guise de proposition, ou de questionnement, il semble qu'à la suite des responsables religieux de nombreuses confessions, comme de nombre de responsables politiques, en lien avec les nombreux acteurs œuvrant pour une nouvelle approche migratoire européenne, l'enjeu est de favoriser l’ouverture des cœurs, d’encourager en profondeur un changement de regard, puis d'attitude. Là est pour Josefa la véritable opportunité. Josefa, à sa mesure, désire y contribuer.

La volonté des acteurs et partenaires de la Fondation Josefa est donc d’aménager la Maison Josefa à l’horizon 2016. Depuis fin 2013, la Fondation Josefa et le Carmel Saint Joseph ont décidé de s’engager ensemble au cœur de la mission Josefa, afin de vivre et de porter la proposition Josefa.

Josefa (www.josefa-foundation.org) invite donc chacun d’entre nous, d’entre vous, à prendre part à sa mission, au titre de notre migration comme réelle opportunité d’entreprendre l’avenir ensemble.