Droit(s)

Un droit originel (naturel) est-il la source de laquelle découlent les droits des vivants dont nous sommes ? 

En tout cas, ces droits « seconds » ont bien pour objet d’encadrer la vie de tel ou tel groupe ou de telle ou telle sphère. A cet endroit, il apparaît une question légitime : au nom de quelle fin, certains s’arrogent le droit de décider (dire) les droits des autres êtres vivants, en particulier en contraignant leurs migrations libres et/ou transformations naturelles ?

D’ores et déjà, au gré de l’histoire, il est postulé que nul n’est censé ignorer le droit (la loi). Pour autant, au gré de la même histoire, le droit diverge à la mesure des intérêts en présence, des forces en lutte, des combats des minorités. A partir d’un droit (divin ou humain - mais, où sont passés les potentiels droits animaliers, minéraux ou végétaux ? -) se font jour des droits adaptables ou adaptés aux contingences, aux évolutions (droit du plus fort, droit du plus faible) avec une étonnante vigueur selon les sphères privées ou publiques, singulières ou collectives, territoriales ou non, communes ou non) et selon des prises en compte ou non des espèces vivantes.

Les espaces et les temps se dilatent. Il en va de même des droits. Le droit a donc fécondé des droits au fil de nos migrations.

En effet, ce sont bien « nos » migrations à nous être-vivants qui ont généré et génèrent de nouvelles questions de droits. Migration étant entendue sous des formes variées : intériorités et/ou physicalités.

Penser nos migrations biologiques, géographiques, métaphysiques, spirituelles, dans leur diversité revendicatrice, induit à penser des droits différenciés.

Hier n’est pas demain, mais notre présent est la mémoire de demain ; demain est déjà l’aujourd’hui de nos migrations inter-espèces et pousse à penser, à inventer, à vivre de nouveaux droits, pour soi, pour autrui, pour nous tous, migrant, quelle que soit notre condition d’être-migrant.

Ensemble (en droits), migrant (en conditionnalité).