Comment pouvons-nous vivre ensemble ?

Au Honduras, le 3 mars 2016, Berta Cáceres s’en est allée, assassinée…

 

Aux côtés des communautés locales de Lenca, elle luttait pour sauvegarder la rivière Gualcarque d’un projet de barrages, initié par des intérêts multinationaux (DESA, Sinohydro…). Essentielle à la survie des populations, cette rivière sacrée assure traditionnellement l’approvisionnement en eau et en nourriture des villages environnants.

Les assassinats pour des intérêts politico-économiques sont plus fréquents que les médias ne le laissent transparaitre : un rapport de l'ONG Global Witness affirme qu'au moins 116 activistes environnementaux ont été assassinés en 2014. Des actes d’une telle violence nous posent une question essentielle : comment pouvons-nous vivre ensemble ? Qui a le droit de décider ce qui est juste et par conséquent, ce qu’on a le droit de faire à un endroit, à un moment ?

C’est en quelque sorte sur ce chemin que la proposition Josefa cherche un sens. En questionnant l’étiquette médiatico-politique « migrant », Josefa tente de remettre au cœur de nos itinéraires la dignité de la personne humaine. Déjà, en revisitant les mots, comme « migrant », s’offre alors potentiellement l’opportunité de renouveler les comportements qui, à leur tour, peuvent modifier les discours.

En pensant l’espace de vie selon une approche globale, en assurant des services favorables à l’intérêt général (logement, santé, culture, expression convictionnelle), la Maison Josefa réalise, à son échelle, l’utopie des urbanistes en recherche d’intégration des fonctions globales d’un territoire donné. Josefa veut participer à la création d'une dynamique sociétale respectueuse des dimensions physique, mentale et spirituelle de chaque être humain.

Ainsi, la proposition Josefa met en place un processus opposé à toute « ghettoïsation migratoire » : sans apporter une solution idéale aux défis de notre temps, elle propose cependant d’ouvrir des voies afin que nous, citoyens de notre monde, nous puissions re-présenter différemment l’aujourd’hui et penser un futur plus juste, plus durable.

Guillaume