Un autre regard

Au cœur de l’actualité, nous le savons tous, de nombreux conflits divisent les peuples, et les personnes réfugiées en témoignent douloureusement, jusque dans leur chair et au prix de leur exil, de leur vie parfois. La Syrie, l’Iraq, l’Erythrée, la Somalie, la République Centrafricaine, Lampedusa, la Grèce, et bien d’autres terres, nous le rappellent quotidiennement

Cette actualité est pour tous, source d’un questionnement. Mais si nous passions d’un questionnement souvent entrevu en termes quantitatifs et problématiques, à un questionnement personnel, avec l’enjeu d’un changement de regard sur la migration ?

Tel est le défi aux yeux de la Fondation Josefa.

En effet, au cœur de la capitale de l’Europe, quel témoignage donner ? Comment nous déplacer, pour faire de cette réalité, quelque chose de neuf, à construire ensemble, où il n’y a pas celui qui donne et celui qui reçoit ? Quel « vivre ensemble » allons-nous construire ? Il s’agit non pas de traiter le « problème des réfugiés », mais de nous laisser toucher par l’autre, accueilli dans la singularité de son histoire, de sa culture, de ses convictions.

Cet enjeu d’hospitalité est au cœur de la mission Josefa.

Face au risque de l’indifférence, l’invitation à un changement est fortement encouragée, entre autres, par les instances européennes. Comment ne pas les citer ?

Le Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, nous enjoint, lui aussi, à faire mémoire : « Nous, Européens, nous devons nous souvenir que l’Europe est un continent où presque chacun a un jour été un réfugié. Notre histoire commune est marquée par ces millions d’Européens qui ont fui les persécutions religieuses ou politiques, la guerre, la dictature ou l’oppression. (…) Avons-nous vraiment oublié qu'après les ravages de la seconde guerre mondiale, 60 millions de personnes étaient des réfugiés en Europe ? Qu’après cette expérience terrible vécue par l'Europe, un système de protection mondial, la convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés, a été créé pour accorder un refuge à ceux qui, en Europe, devaient sauter par-dessus les murs pour échapper aux guerres et à l’oppression totalitaire ? ».

Ainsi, à sa mesure, et avec vous, pourquoi pas ?, la Fondation Josefa entend relever ce défi de l’hospitalité.

Comme Fondation d’utilité publique, la Fondation Josefa a donc pour objectif de contribuer, par le logement, à l’insertion éthique et durable et au développement intégral de personnes réfugiées rendues vulnérables par la migration forcée, dont le statut de personne réfugiée est reconnu par les autorités belges en application des conventions internationales.

La Fondation Josefa travaille à l’aménagement d’une maison, à Bruxelles (à Ixelles plus précisément), la Maison Josefa, qui prévoit 42 unités de logements. Des personnes réfugiées pourront y vivre, dans la réciprocité, avec d’autres résidents, non affectés par une migration forcée mais souhaitant prendre place au sein de cette proposition innovante.

La volonté des acteurs et partenaires de la Fondation Josefa est d’aménager, avec vous, entre nous, la Maison Josefa à l’horizon 2017. Dès lors, au nom de notre conscience de citoyens européens, et avec d’autres, confortés par les gestes et paroles des autorités belges et européennes, nous n’hésitons pas à vous inviter à prendre pleinement et activement part à la Maison Josefa.

Une telle mission, vous le comprendrez, suppose la contribution du plus grand nombre en termes de ressources humaines, matérielles et financières.

Dès lors, nous vous invitons, à échanger avec nous et à venir découvrir la Maison Josefa. Nous vous remercions pour votre lecture et pour l’attention que vous portez déjà à la mission Josefa.