Quelle place accordons-nous à la « spiritualité » dans nos « mobilités », dans nos « migrations » ?
Si se déplacer est un signe de vitalité, de santé, de croissance, pourquoi donc, encore bien souvent, vouloir limiter la migration... d'autrui ?
Pourquoi, par ailleurs, ignorer ou ne pas écouter, la part « spirituelle », intangible, mystérieuse de l'autre, dans ses bagages de migrant, libre ou forcé ?
Regarder l'autre comme soi-même présente le risque énorme d'étouffer la part de l'autre en moi-même, avec sa mémoire, sa force, ses convictions, heureusement uniques et donc différentes des miennes, des « nôtres ».
L'avenir de notre humanité passe... par nos migrations !
Nos migrations ne sont pas que de corps, mais aussi d'âme et d'esprit.
Dès lors, ne créons pas de nouveaux murs « spirituels », de nouvelles frontières « intellectuelles », là où nos migrations physiques ont déjà tant de mal à vivre l'ouverture des frontières temporelles !