Si la manière la plus humaine d’apprécier une « entreprise », c’est d’abord de lui accorder un statut de « personnalité » (et pas seulement juridique), il s’agit ensuite de prendre la mesure du juste et durable déploiement de sa « personne »
Comme pour toute personne humaine, il est bon, dès lors, aujourd’hui, de favoriser sa migration ; non pas au sens d’un pouvoir qui glisserait des uns vers les autres ; non pas au sens marketing d’un cycle de vie ; mais bien au sens d’une migration transhistorique qui permet à la « personne-entreprise » de grandir et de dépasser les seuls (conflits d’) intérêts relatifs au pouvoir et à l’argent.
Il se pourrait alors qu’après avoir entrepris, réussi et « tout » perdu en leur terre d’origine, des personnes issues d’une migration forcée (des « réfugiés »), qui « ré-entreprennent » en leur terre/économie d’accueil, soient assurément les plus à même de partager l’esprit humainement durable qui prévaut dans une expérience entreprenariale.
Ainsi, en mettant en lumière la part « intangible », non matérielle (« spirituelle »), de toute entreprise, les uns peuvent assurément révéler aux autres l’essentiel de la vie de la « personne-entreprise ». Car ce qui rassemble les hommes, au sein de « l’entreprise », comme en son champ d’exercice, par-delà le pouvoir et l’argent, c’est sans nul doute, un « esprit d’humanité en migration ».