Faire chemin

Qu’en est-il aujourd’hui de mon regard sur autrui, sur moi-même ? Qui vois-je en celui qui veut me rejoindre sur « mes terres », lui, le migrant ?

 

Il est possible que je ne me sente, à vrai dire, peu ou pas concerné. Il est probable que j’évite ce regard nouveau qui me croise.

Mais, si je m’arrête un tant soit peu dans mon itinéraire quotidien, ne suis-je pas invité, n’ai-je pas intérêt, à « faire chemin » avec celui qui croise mon regard, ma route ?

Demain, comme hier, l’histoire, mon histoire, notre histoire, n’a-t-elle pas, ne sera-t-elle pas, temps et espace de marche commune ?

Dès lors, n’est-ce pas avec moi-même, avec un autre moi-même, que la Vie m’encourage à être compagnons de route, à « faire chemin ».