JOSEFA - Espace(s) de rêves en exil

A Bruxelles, avant, après ou en 2020, la Maison Josefa se présente comme « vide » au sens de possibles à venir, au gré de nos migrations « accueillies ». A l’image des vitraux créés par Jean-François Jans dans l’espace dit « art-culturel » de Josefa, nous pourrions également évoquer le jeu migratoire entre dérives et rêveries…

En quelque sorte, outre ses relatives capacités opérationnelles (offre de résidences pour 32 personnes ou d’espaces culturels, spirituels), la Maison Josefa s’entend possiblement comme un lieu d’expériences partagées sur base de présences humaines singulièrement différentes, diverses.

Le défi de cette voie, au gré de nos migrations : peut-elle, doit-elle, dès lors, envisager une dimension transposable, au sens d’une activation modélisable ? Le risque pourrait être de vouloir rationnaliser ou de chercher à perfectionner la proposition.

Apparait alors une tension entre des gestes à la fois fondateurs et processus : « nos migrations » et une recherche d’efficience : « intégration de nos migrations ».

En cela, Josefa se doit de préserver une autonomie, non pas pour elle-même, mais pour que nos migrations demeurent vivantes, par elles-mêmes, au-delà de leur dramatique réelle.

Prise de « risque », sans doute, incompréhensible pour beaucoup, au sens d’une relative absence de concrétude pratique, opérationnelle, ou inacceptable pour d’autres au sens « éthique », mais sans doute possiblement tenable au regard d’une espérance, d’un devenir toujours accordés à nos migrations, et ce, dans une dimension collective qui s’oblige à ne pas nier l’unicité de chaque parcours et sa possible force créatrice, en ce compris l’exil, l’erreur ou l’échec : nos migrations sont parce qu’elles viennent et deviennent et, ainsi, font et défont nos humanités.