Tous migrants au seuil de la Maison Josefa
L’originalité du programme Maison Josefa est son « en soi » éthique. Il se manifeste dans l’implication de nous tous, bénéficiaires résidents, personnes réfugiées ou autres citoyens du monde non affectés par une migration forcée, comme contributeurs, partenaires socio-économiques ou financiers. Tous, nous nous engageons pour construire un « vivre ensemble » pacifié et durable, en nous invitant, au cœur de notre société, à un changement de notre regard, des uns envers les autres.
Le défi majeur est d’encourager chacun de nous, contributeurs, à accompagner durablement la Maison Josefa, depuis sa mise en œuvre jusqu’à sa gestion quotidienne. Ainsi, chacun est invité à conjuguer un geste de libéralité avec son acte d’investissement immobilier.
Pour autant, chacun d’entre nous n’est pas seulement un mécène ou un partenaire financier : tous migrants, nous partageons un destin commun, celui de notre humanité en marche.
C’est sur cette voie que le programme Maison Josefa se dévoile à nous.
Ainsi, le challenge de la Fondation Josefa est de se laisser rejoindre par des organisations ou des personnes qui ont une vision des relations humaines non pas « verticale » (le plus fort assistant le plus faible), mais bien « transversale » à la mesure de ce que défend la Fondation Josefa : tous migrants, nous partageons, à des degrés divers, des vulnérabilités, mais aussi des forces, relatives à nos migrations, libres ou contraintes, qui sont sources d’opportunités et d’enrichissement.
Par ailleurs, la volonté de duplicabilité de la proposition Josefa est constitutive de Josefa. Notre démarche, tant économique que sociale, temporelle que spirituelle, est sous-tendue par une potentielle transposition : le chemin et l’esprit par-delà le but et la matière. C’est pourquoi, nous prenons le temps de cheminer pour construire la Maison Josefa ; chaque étape est essentielle. Il y a sans doute déjà là une clé de réussite.
Depuis 2011, les années écoulées ont permis de mesurer l’importance du partage, de la remise en question et du risque d’acquérir trop vite des certitudes, surtout face à des personnes réfugiées qui ont souvent « tout perdu » (leur famille, leur terre, leurs biens). De fait, à ce stade du processus Josefa, avec discernement, après validation de sa proposition, tant au niveau local qu’international, la reproduction évoquée viendra de ce que des organisations, des personnes accepteront de regarder en vérité la migration comme une réalité opportune.
Certes, il s’agit de mobiliser des ressources pour transformer les immeubles Josefa, aménager les logements et les divers espaces (restauration, culture et méditation). Mais, avec votre contribution et vos encouragements multiformes, la Maison Josefa poursuivra sa mission d’accueil de résidents et de visiteurs, d’ailleurs et d’ici, personnes réfugiées et citoyens belges, européens, désireux de partager ce qui nous constituent, nos forces comme nos vulnérabilités, en vue d’un vivre ensemble, d’un construire ensemble, pacifié et durable.
